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Culture

Le message de Mammeri a-t-il été bien entendu et compris ?

« Pourvu qu’il ne vous arrive point tel le sort de cet arbre lequel, une fois coupé de ses racines, ses feuilles vertes se faneront et dépériront. Un arbre sans racines est condamné à mourir. Ne soyez pas, vous gens d’aujourd’hui, tels des gens sans racines… Faîtes en sorte de ne pas devenir des éternels pauvres de la Connaissance la plus large d’esprit et de cœur. J’ai pensé à toi, génération d’aujourd’hui et de demain… A présent, la Connaissance se puise dans les livres. C’est pour cette raison, que j’ai écrit ce livre : pour vous tous, pour qu’il vous soit une référence, un exemple à méditer, un fondement sur quoi vous appuyer, construire et transmettre la Connaissance … Nous avons défriché le terrain, à présent, c’est aux autres de continuer.» 

(In Poèmes Kabyles Anciens, Mouloud Mammeri, Editions Laphomic)

Smaïl Medjeber

 

LA DERNIÈRE INTERVIEW DE MOULOUD MAMMERI (1989)

Voici  un extrait de la dernière interview de Mouloud Mammeri,  parue initialement dans Le Matin du Sahara du 12 mars 1989, soit un peu plus de deux semaines après sa mort le 26 février 1989.  

 

Le Matin du Sahara Magazine : Et que dites-vous de la contestation dans l’art ? 

 

Mouloud MAMMERI : Je pense que l’essentiel réside dans le fait d’avoir quelque chose à dire. La technique n’est qu’un moyen. Elle est un instrument pour faire passer quelque chose. Or, il ne faut pas que cet instrument devienne l’essentiel car l’essentiel est ce qu’on dit. Il faut aussi ne pas faire passer le souci de la contestation dans l’art pour le plaisir de la forme. Et si on n’a rien à dire dans cette forme, il est préférable de se taire.

                                                     Vous retouvez L'integralité de l'article en cliquant ici.

Lettre de Tahar Djaout à Mouloud Mammeri


Cette lettre a été écrite par Tahar Djaout après la mort ( 25 le 1989 février ) de Mouloud Mammeri en 1989 et a été publié par la revue AWAL

 

Comme il va être dur de devoir désormais parler de toi au passe! Quelques heures après ta mort, que ta famille et tes amis ignoraient encore, un universitaire qui venait d'assister a ce colloque d'Oujda d'ou tu revenais toi aussi m'entretenait de toi. Il me disait, entre autres, que tu avais passe sept heures a la frontière; trois heures et demie du cote algérien et autant du cote marocain. En dépit de ce que tu as donne a la culture maghrébine, tu demeurais un citoyen comme les autres, un homme qui n'a jamais demande de privilèges qui a, au contraire, refuse tous ceux qui lui ont été proposes. Depuis le prix littéraire qui a couronne ton premier roman et que tu as refuse d'aller recevoir, tu t'es méfie de toutes les récompenses parce que tu savais qu'elles demandaient des contreparties. Tu n'étais pas de ces écrivains qui voyagent dans les délégations officielles, dans les bagages des ministres ou des présidents,  .... Lire l'intégralité de la lettre.

Poésie: Si Mohand ou M’hand

        un poète, une œuvre, une société...

 

 

LA CHANTEUSE LYRIQUE FAIROUZ OUDJIDA REND UN VIBRANT HOMMAGE À TAOS AMROUCHE !

IGREK [Y] FEAT DIHYA : IMAZIGHEN

« Tizi-Alger, Alger-Paris…on n’oublie pas d’où l’on vient, Peu importe où l’on atterrit », les deux artistes rendent hommage à leurs racines dans une chanson bien rythmée. Igrek et Dihya se souviennent d’où ils viennent. A la fois si loin, si proche.   On vous laisse découvrir le clip.

 

                   Paroles :

Tu peux nous appeler les berbères ou encore les kabyles
Pour nous on reste des imazighen : les hommes libres

Habitant sur cette terre depuis des millénaires
Notre origine, cependant, reste un mystère

Venus du Yémen, de Perse, d’Inde ou bien du monde viking
Et pourquoi pas de l’Atlantide?!

« Numides » était le nom antique
De tribus éparpillées qui régnaient sur le nord de l’Afrique

On ne compte plus les conquérants qui sont passés
Romains, Vandales, Byzantins, Arabes, Ottomans, Français

Mais toujours dressés, repoussant les invasions
Les anciens ont sur préserver les traditions

 

Peuple de guerriers, de poètes et de conteurs, de grands penseurs

Mais pas de grand navigateurs!

La terre est sacrée et la nature est reine
Rythmée par les rites secrets dont la femme est la gardienne

-2e couplet:

Je suis d’un de ces villages perdu dans la montagne
Pas plus d’un millier d’âmes, en comptant les chèvres et les ânes!

L’hiver est rude sous les burnous
Et les récoltes aussi, chez nous rien ne pousse

Ecrasé par la misère et souvent contraint à l’exil
Obligé de gagner son pain dans la grande ville

Tizi-Alger, Alger-Paris…on n’oublie pas d’où l’on vient
Peu importe où l’on atterrit

La nostalgie nous suit, et aussi les regrets
De nos hauteurs et des odeurs d’olivier et de figuier

La richesse est dans nos coeurs
Comme la solidarité, la dignité et le sens de l’honneur

Paix à nos morts emportés par le Mektub
Leur combat nous guide encore de Jugurtha à Lounès Matoub

Souvent menacée, notre langue est vivante
Ecoute Dihya qui chante…

Principales œuvres du peintre M'hamed Issiakhem  ...

 

 

ASSOCIATION D'ECHANGES CULTURELS

FRANCO-BERBERES DE MOSELLE

AZAR 

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